Maladie d’Alzheimer : quelques pistes pour limiter les risques d’être atteint

La maladie d'Alzheimer touche chaque année de plus en plus de personnes. Si les lésions qu’elle provoque au niveau du cerveau sont connues[1], les causes exactes de l’apparition de la maladie n’ont pas encore été identifiées. Toutefois des études récentes permettraient de mettre en évidence des facteurs de risque, sur lesquels nous pourrions agir. Dans cet article, vous trouverez quelques pistes pour prévenir ou retarder les symptômes de cette pathologie.

Il n’existe aujourd’hui aucun moyen scientifiquement prouvé d’éviter la maladie d’Alzheimer. Mais des chercheurs ont mis en évidence des circonstances favorisant le développement des pathologies de type Alzheimer. En effet, des facteurs de protection et des facteurs de risque ont été identifiés dans des études récentes.

Les facteurs de protection

En premier lieu, les activités qui contribuent au renforcement des neurones et à la stimulation du cerveau protègeraient de la maladie d’Alzheimer. Par exemple, on a remarqué qu’avoir suivi une scolarité la plus longue possible, parler 2 langues couramment ou encore avoir un travail non répétitif et stimulant semble favoriser le maintien de la réserve cérébrale (somme des neurones et des connexions cérébrales). Ainsi, avoir eu, même avant la retraite, une vie intellectuelle et sociale riche serait un facteur de protection de la maladie.

D’autre part, la pratique d’un sport régulier (2 fois par semaine) et d’exercice physique quotidien (30 minutes de marche) permettrait le maintien en bonne santé des vaisseaux et favoriserait l’accroissement du volume de l’hippocampe, qui est la structure du cerveau impliquée dans la mémorisation.

L’alimentation jouerait également un rôle dans la prévention de la maladie d’Alzheimer, et notamment la consommation de poissons et d’huiles riches en oméga 3, de fruits et légumes et de vin en quantité modérée.

Les facteurs de risque

Comme dans de nombreuses maladies, des facteurs de risque environnementaux ont été mis en évidence pour la maladie d’Alzheimer. Il s’agit du tabac, du surpoids, d’un mauvais taux de cholestérol, de l’hypertension artérielle et du diabète. En effet, les récentes études ont montré que plus on fume et plus on augmente le nombre de plaques amyloïdes dans le cerveau, qui sont des lésions caractéristiques de la maladie d’Alzheimer[1]. Pour le reste, le bon contrôle de la glycémie, de l’hypertension artérielle et du cholestérol est essentiel pour limiter les atteintes des vaisseaux cérébraux.

Une étude d’envergure mondiale pour explorer les facteurs de risque

L’étude “INSIGHT”, menée par l’Institut de la Mémoire et de la Maladie d’Alzheimer (IM2A) de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrire à Paris, va permettre le suivi de plus de 400 personnes saines de plus de 70 ans se plaignant de leur mémoire. Elle propose des examens approfondis pour observer l’évolution de leur mémoire pendant 5 ans. Cette étude a pour objectif d’améliorer la compréhension des mécanismes de la mémoire dans le vieillissement normal à l’aide des différents examens (tests neuropsychologiques, éléctro-encéphalographie, IRM…), et l’analyse approfondie des résultats offrira la possibilité d’identifier des facteurs de risque et d’améliorer la prévention de cette pathologie. Les équipes recherchent encore des bénévoles pour participer à cette étude.

Pour plus d’informations sur l’étude “INSIGHT” ou pour vous porter volontaire, vous pouvez téléphoner à Ismahane Benakki (attachée de recherche clinique pour cette étude) au 01.42.16.77.25 / 06.60.38.58.62 ou à Francis Nyasse (coordinateur d’études cliniques à la Pitié-Salpétrière) au 01.42.16.75.28.

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[1] Vous pouvez lire mon article « Alzheimer : mieux connaitre la maladie » qui décrit la maladie d’Alzheimer (description des lésions en cause, symptômes caractéristiques et marche à suivre si on pense être atteint).